safir97
11/04/2013, 19h59
MENSONGE
11/04/2013 à 14h19
Le grand rabbin de France Gilles Bernheim contraint à la démission
Il y a deux jours, sur une radio juive, Gilles Bernheim avait écarté l’idée d’une démission ; ce jeudi matin, le grand rabbin de France a dû se résoudre à abandonner ses fonctions lors d’une réunion exceptionnelle du Consistoire central, l’instance dirigeante du judaïsme français.
http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2013/04/gilles_bernheim_0.jpg
Gilles Bernheim à Paris, le 18 juin 2009 (FACELLY/SIPA)
La position de Gilles Bernheim était devenue intenable (http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/04/03/plagiat-gilles-bernheim-reconnait-terrible-erreur-241107) depuis qu’au premier plagiat repéré dans un des ses livres (http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/04/01/plagiat-tres-fragile-defense-grand-rabbin-gilles-bernheim-241052), se sont ajoutés de nombreux autres emprunts non signalés (http://www.rue89.com/2013/04/10/plagiat-suite-mgr-barbarin-piege-gilles-bernheim-241364) à d’autres textes, et surtout un mensonge qu’il a laissé se perpétuer sur une agrégation de philosophie qu’il n’a jamais eue (http://www.rue89.com/2013/04/08/lutilite-dune-fausse-agreg-philo-grand-rabbin-gilles-bernheim-241257).
En plein déballage national sur la moralisation de la vie politique, cette tempête à la tête des représentants religieux du judaïsme français ne pouvait s’achever autrement, sous peine de donner le sentiment de cautionner un manquement éthique grave de celui qui était censé en être le modèle.
Mardi soir, sur Radio Shalom, Gilles Bernheim avait reconnu pour la première fois son mensonge sur l’agrégation qu’il n’avait pu passer, avait-il expliqué, en raison d’un événement dramatique dans sa vie. Il avait également admis les « emprunts », selon le mot qu’il préfère à celui de plagiat, à d’autres auteurs dans plusieurs de ses textes.
Mais il avait écarté la suggestion de plusieurs voix de la communauté juive qui l’appelaient à démissionner, estimant qu’il n’était plus qualifié, après ces révélations, à incarner la plus haute fonction religieuse du judaïsme en France.
Démissionner, avait-il argumenté, serait un acte d’orgueil, une « désertion », alors que, selon lui, « la téchouva [la repentance, ndlr] existe à condition de ne pas répéter les même choses ».
« En congé », avec effet immédiat
La réunion du Consistoire central, convoquée jeudi matin pour faire face à cette crise, en a jugé autrement. Sur Facebook, Bernard Abouaf, le directeur de la rédaction de Radio Shalom, avait indiqué que « des cadres veulent licencier Bernheim pour faute grave, les statuts le permettent ».
Pour sauver les apparences, Gilles Bernheim s’est « mis en congé », avec effet immédiat.
Dans l’attente d’une nouvelle élection, l’intérim est assuré par le grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, et par le directeur de l’école rabbinique, le rabbin Olivier Kaufmann.
http://www.rue89.com/sites/all/themes/rue89base/css/img/header/logo_nouvel_obs.png
11/04/2013 à 14h19
Le grand rabbin de France Gilles Bernheim contraint à la démission
Il y a deux jours, sur une radio juive, Gilles Bernheim avait écarté l’idée d’une démission ; ce jeudi matin, le grand rabbin de France a dû se résoudre à abandonner ses fonctions lors d’une réunion exceptionnelle du Consistoire central, l’instance dirigeante du judaïsme français.
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Gilles Bernheim à Paris, le 18 juin 2009 (FACELLY/SIPA)
La position de Gilles Bernheim était devenue intenable (http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/04/03/plagiat-gilles-bernheim-reconnait-terrible-erreur-241107) depuis qu’au premier plagiat repéré dans un des ses livres (http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/04/01/plagiat-tres-fragile-defense-grand-rabbin-gilles-bernheim-241052), se sont ajoutés de nombreux autres emprunts non signalés (http://www.rue89.com/2013/04/10/plagiat-suite-mgr-barbarin-piege-gilles-bernheim-241364) à d’autres textes, et surtout un mensonge qu’il a laissé se perpétuer sur une agrégation de philosophie qu’il n’a jamais eue (http://www.rue89.com/2013/04/08/lutilite-dune-fausse-agreg-philo-grand-rabbin-gilles-bernheim-241257).
En plein déballage national sur la moralisation de la vie politique, cette tempête à la tête des représentants religieux du judaïsme français ne pouvait s’achever autrement, sous peine de donner le sentiment de cautionner un manquement éthique grave de celui qui était censé en être le modèle.
Mardi soir, sur Radio Shalom, Gilles Bernheim avait reconnu pour la première fois son mensonge sur l’agrégation qu’il n’avait pu passer, avait-il expliqué, en raison d’un événement dramatique dans sa vie. Il avait également admis les « emprunts », selon le mot qu’il préfère à celui de plagiat, à d’autres auteurs dans plusieurs de ses textes.
Mais il avait écarté la suggestion de plusieurs voix de la communauté juive qui l’appelaient à démissionner, estimant qu’il n’était plus qualifié, après ces révélations, à incarner la plus haute fonction religieuse du judaïsme en France.
Démissionner, avait-il argumenté, serait un acte d’orgueil, une « désertion », alors que, selon lui, « la téchouva [la repentance, ndlr] existe à condition de ne pas répéter les même choses ».
« En congé », avec effet immédiat
La réunion du Consistoire central, convoquée jeudi matin pour faire face à cette crise, en a jugé autrement. Sur Facebook, Bernard Abouaf, le directeur de la rédaction de Radio Shalom, avait indiqué que « des cadres veulent licencier Bernheim pour faute grave, les statuts le permettent ».
Pour sauver les apparences, Gilles Bernheim s’est « mis en congé », avec effet immédiat.
Dans l’attente d’une nouvelle élection, l’intérim est assuré par le grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, et par le directeur de l’école rabbinique, le rabbin Olivier Kaufmann.
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