sindbad001
10/04/2013, 09h17
http://www.sajidine.com/titre/categories-shirk.gif
Le Shirk est considéré comme un sujet à part entière auquel Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg a conféré une importance majeure dans le Coran:
{ Certes Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne quelque associé. À part cela, Il pardonne à qui II veut }
[Sourate 4 – Verset 48. ]
Parce que le péché du Shirk constitue la négation de l'objet même de la création de l'homme, il représente pour Allah le plus grave des péchés; le péché impardonnable.
Le Shirk veut dire littéralement partenariat, partage ou association, [The Hans Wehr Dictionary of Modern Written Arabic, p. 468] mais du point de vue islamique, cela réfère à l'acte d'assigner des partenaires à Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg, quelle que soit la forme qu'ils prennent. La présente analyse du Shirk est conforme aux trois grandes catégories développées dans l'étude du Tawhid. De ce fait, nous allons tout d'abord nous pencher sur les principales manifestations du Shirk dans le domaine de la Rouboubiya (Souveraineté), dans celuid'Asma was-siffat (des Noms et Attributs Divins) et, en dernier lieu, dans le domaine de la Ibada (Adoration).
http://www.sajidine.com/titre/shirk_rouboubiya.gif
Cette catégorie de Shirk concerne soit le fait de croire que d'autres partagent la Souveraineté d'Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg sur la création et ce, sur un plan d'égalité ou de quasi égalité, soit le refus pur et simple de croire en un Souverain créateur. La plupart des systèmes religieux sont concernés par le premier aspect du Shirk dans la Rouboubiyah, alors que ce sont les philosophes et leurs philosophies inventées qui relèvent du second aspect.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_association.gif
Tombent dans cette sous-catégorie les croyances dans lesquelles un Dieu principal ou un Être Suprême, qui est au-dessus de la création, est reconnu, cependant que Sa souveraineté est partagée avec des dieux de moindre importance, avec des esprits, mortels, corps célestes ou objets terrestres. De tels systèmes de croyance sont communément désignés par les théologiens et les philosophes soit comme monothéistes (ayant un seul dieu), soit comme polythéistes (ayant plusieurs dieux). Du point de vue islamique, tous ces systèmes sont polythéistes et plusieurs d'entre eux sont, à des degrés différents de dégénérescence, des systèmes religieux de révélation divine qui étaient tous, à l'origine, basés sur le Tawhid.
Brahmane, l'Être Suprême pour les Hindous, est conçu comme non présent, englobant tout, inaltérable et éternel, l'Absolu impersonnel abstrait dans lequel toute chose a son commencement et sa fin. Le dieu Brahma, quant à lui, est le créateur personnifié de l'univers, et il forme une trinité avec le dieu sauveur Vishnu et le dieu destructeur Shiva. [W.L. Reese, Dictionary of Philosophy and Religion, (New Jersey: Humanities Press, 1980), pp. 66-67 and 586-7. Voir aussi John Hinnells, Dictionary of Religions (England: Penguin Books, 1984) pp. 67-8] Le Shirk dans la Rouboubiyah est donc exprimé dans l'Hindouisme par la délégation à d'autres dieux des pouvoirs de création, de destruction et de sauvegarde qui n'appartiennent qu'à Dieu.
La croyance chrétienne soutient que le Dieu unique se révèle à travers les trois personnes du Père, du Fils (Jésus-Christ) et du Saint-Esprit. Néanmoins, ces trois personnes sont perçues comme formant une unité et partageant une seule « substance ».[Dictionary of Religions, p. 337.] Le Prophète Jésus, élevé au rang de divinité, est assis à la droite de Dieu et juge le monde. Le Saint-Esprit qui, dans la Bible hébraïque, est le moyen que Dieu utilise pour exercer son pouvoir créateur, devient, dans la pensée chrétienne, une partie de la trinité. Paul a fait du Saint-Esprit un alter ego du Christ, le guide et le secours des Chrétiens, qui s'est manifesté pour la première fois le jour de la Pentecôte [Dictionary of Philosophy and Religion, p. 231]. Par conséquent, le Shirk dans la Rouboubiya se manifeste dans la croyance chrétienne qui veut que Jésus et le Saint-Esprit soient les partenaires de Dieu dans la totalité de Sa souveraineté, que seul Jésus prononce le jugement du monde et que le Saint-Esprit guide les Chrétiens et leur porte secours.
Les Zoroastriens (Parsis) conçoivent Dieu, Ahura Mazda, comme le créateur de toutes les bonnes choses et croient que lui seul mérite l'adoration absolue. Le feu est l'une des sept créations d'Ahura Mazda et est considéré comme son fils ou comme son représentant. Mais ils commettent aussi le Shirk dans la Rouboubiya en concevant le mal, la violence et la mort comme les créations d'un autre dieu appelé Angra Mainyu, qu'ils représentent par le symbole des ténèbres. [Dictionary of Religions, pp. 361-2.] Ainsi, la souveraineté de Dieu sur toute la création (i.e. Sa Rouboubiya) est partagée avec un esprit du mal élevé au rang d'un dieu rival à cause du souci des hommes de ne pas attribuer à Dieu le concept du mal.
Dans la religion Yoruba, qui compte près de 10 millions d'adeptes en Afrique de l'Ouest (surtout au Nigeria), il y a un seul Dieu suprême, Olorius (Dieu du Ciel) ou Olodumare. Néanmoins, la religion Yoruba moderne est caractérisée par une multitude d'adorations d'Orisha et ce, de telle manière que la religion Yoruba apparaît comme strictement polythéiste. [Dictionary of Religions, p. 358] Par conséquent, les Yorubas commettent le Shirk dans la Rouboubiya en prêtant toutes les fonctions de Dieu à des dieux et des esprits mineurs.
Les Zoulous d'Afrique du Sud croient en un seul Dieu, Unkulunkulu, mot qui veut dire l'ancien, le premier, le plus révéré. Les principaux titres spécifiques de Dieu sont Nkosi Yaphezulu (Souverain du Ciel) et Umvelingqanqi (le premier à apparaître). Leur Être Suprême est représenté par un mâle qui, de son union avec la terre femelle, a engendré le monde humain. Le tonnerre et les éclairs sont, dans la religion zouloue, des actes de Dieu, alors que la maladie et les autres troubles de la vie peuvent être causés par les ancêtres, les « Idlozi » ou « Abaphansi » (ceux qui sont sous terre). Les ancêtres protègent aussi les vivants, demandent à être nourris, sont satisfaits des rituels et offrandes qui leur sont faits, punissent la négligence et prennent possession des sorciers (inyanga). [Dictionary of Religions, p. 363] Ainsi, le Shirk dans la Rouboubiya existe dans la religion zouloue, non seulement à travers leur concept de la création du monde humain, mais aussi par leur attribution à des esprits ancestraux du bien et du mal qui arrive dans la vie des hommes.
Parmi certains Musulmans, le Shirk dans la Rouboubiya se manifeste par la croyance que les âmes des saints et des autres êtres connus pour leur piété peuvent affecter les affaires de ce monde, même après leur mort. On attribue à leur âme le pouvoir de répondre aux besoins des humains, de repousser les calamités et de porter secours à tous ceux qui font appel à eux. Ainsi, les adorateurs de tombeaux attribuent aux âmes humaines la capacité divine de causer des événements de cette vie, ce qui est en fait du ressort exclusif d'Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg.
La croyance en « Rijaal al Ghayb », [Littéralement: « hommes du monde invisible. » Le monde est censé continuer à exister grâce aux intercessions d'une hiérarchie de Saints protecteurs dont le nombre est fixe: lorsque l'un d'entre eux meurt, sa place est immédiatement prise par un autre. (Shorter Encyclopedia of Islam, p. 582)] dont le chef occupe une position appelée « Qotb » d'où il gouverne les affaires de ce monde, est (une croyance) commune à plusieurs Soufis (mystiques Musulmans). [Shorter Encyclopedia of Islam, p. 55.]
http://www.sajidine.com/titre/shirk_negation.gif
Cette sous catégorie représente les diverses philosophies et idéologies qui nient l'existence de Dieu de manière explicite ou implicite. Dans certains cas, la non-existence de Dieu est clairement proclamée (athéisme) alors que dans d'autres cas, on prétend qu'il existe, mais la manière dont II est conçu renie en fait Son existence (panthéisme).
Il y a en fait peu de « systèmes » religieux anciens dans lesquels Dieu n'existe pas, le plus connu d'entre eux étant le système attribué à Gautama Bouddha. Le Bouddhisme, un mouvement réformiste de l'Hindouisme opposé au système des castes, fut fondé au 6e siècle AC, à la même période que le Jaïnisme. Au cours du 3e siècle AC il devint religion d'État. Avec le temps, il fut assimilé par l'Hindouisme, Bouddha lui-même devenant l'un des avatars (incarnations de Dieu). Il disparut de l'Inde, mais devint dominant en Chine et dans d'autres pays orientaux. Le Bouddhisme Hinayana (400-250 AC), la première et la plus stricte des deux interprétations du Bouddhisme, qui a pris de l'ampleur après la mort de Gautama Bouddha, prend bien pour acquis que Dieu n'existe pas, d'où le fait que le fardeau du salut n'appartient qu'à l'individu seul. [Dictionary of Philosophy and Religion, p. 72]. Ainsi, cette ancienne version du Bouddhisme peut être classée comme un exemple de Shirk dans la Rouboubiya où l'existence de Dieu est niée de manière explicite.
De la même manière, dans l'enseignement du Jaïnisme tel que systématisé par Vardhamana, il n'y a pas de Dieu, mais des âmes libérées réalisent une part de ce statut, disposant de l'immortalité et de l'omniscience; et la communauté religieuse traite celles qui sont libérées comme si elles étaient divines, construisant des temples à leur intention et vénérant leurs images. [Dictionary of Philosophy and Religion, pp. 262-3.]
Le Pharaon du temps du Prophète Moïse http://www.sajidine.com/image/alayhi-salam.jpg est un autre exemple ancien. Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg a mentionné dans le Coran qu'il a nié l'existence de Dieu et a prétendu devant Moïse et devant tout le peuple d'Egypte que lui, Pharaon, était le seul véritable seigneur de toute la création. Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg l'a cité disant à Moïse :
{ Si tu adoptes, dit Pharaon, une autre divinité que moi, je te mettrai parmi les prisonniers. }
[Sourate 26 – Verset 29.]
Et à son peuple, il dit : { C'est moi votre Seigneur, le très haut. }
[Sourate 79 – Verset 24.]
Aux 19e et 20e siècles, un nombre de philosophes européens ont affirmé la non-existence de Dieu dans ce qui allait être connu comme « la philosophie de la mort de Dieu». Le philosophe allemand Phillip Mainlander (1841-1876), dans son oeuvre principale, La philosophie de la Rédemption (1876), déclare que le monde commence avec la mort de Dieu, puisque Dieu est un principe d'unité anéanti dans la pluralité du monde et un principe de plaisir renié par la loi de la souffrance qui domine le monde. [Dictionary of Philosophy and Religion, p. 327.]En Prusse, Friedrich Nietzsche (1844-1900) a appuyé l'idée de « la mort de Dieu » en suggérant que Dieu n'était rien d'autre qu'une projection de la mauvaise conscience de l'homme et que l'homme constituait une passerelle vers le surhomme. Jean-Paul Sartre, un philosophe français du 20e siècle, a aussi repris l'idée de « la mort de Dieu ». Il prétendit que Dieu ne pouvait exister car II était une contradiction «en termes ». L'idée de Dieu, selon lui, est une projection que l'homme doit faire, étant ce qu'il est.
La proposition de Darwin (mort en 1882) selon laquelle l'homme est seulement un singe évolué fut largement adoptée par les théoriciens des sciences sociales et les philosophes du 19e siècle parce qu'elle apportait une base « scientifique » à la non-existence de Dieu. Selon eux, la religion a évolué de l'animisme au monothéisme parallèlement à la prétendue évolution sociale de l'homme de son état d'individu indépendant à son état national, et à son évolution physique de singe en homme.
Ils tentent d'éluder les questions entourant la création en prétendant qu'il n'y avait personne et en attribuant les qualificatifs d'Allah, d'être sans début et sans fin à la matière qu'il a créée. [I]De nos jours, les défenseurs de cette croyance sont les adeptes de Karl Marx, communistes et socialistes scientifiques, qui prétendent que l'origine de toute chose qui existe est la matière en mouvement.Ils prétendent aussi que Dieu est une invention de l'homme créée par les classes dirigeantes pour justifier leur autorité héréditaire et dévier l'attention des masses opprimées des réalités qu'ils vivent.
Un exemple de cette forme de Shirk parmi certains Musulmans se retrouve chez plusieurs Soufis [I]comme Ibn Arabi qui prétend que seul Allah existe (tout est Allah et Allah est tout). Ils nient l'existence séparée d'Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg et de ce fait nient Son existence véritable. Cette idée ait aussi exprimée au 17e siècle par le philosophe juif hollandais Baruch Spinoza, qui prétendait que Dieu est la somme de toutes les parties de l'univers, y compris l'homme.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_asma.gif
Le Shirk dans cette catégorie inclut à la fois la pratique commune des païens de donner à Allah les attributs de Sa création et l'acte de donner à des êtres créés les noms et attributs d'Allah.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_humanisation.gif
Dans cet aspect du Shirk dans al-Asma was-Sifate, on donne à Allah la forme et les qualités d'êtres humains et d'animaux. Du fait de la supériorité de l'homme sur les animaux, la forme humaine est plus communément utilisée par les idolâtres pour représenter Dieu dans la création. Il en découle que l'image du Créateur est souvent peinte, moulée ou sculptée sous forme d'êtres humains possédant les mêmes caractéristiques physiques que ceux qui les adorent. Par exemple, les Hindous et les Bouddhistes adorent d'innombrables idoles ayant l'apparence des hommes asiatiques et les considèrent comme des manifestations de Dieu dans la création. La croyance chrétienne des temps modernes voulant que le Prophète Jésus soit l'incarnation de Dieu, c.-à-d. que le Créateur est devenu Sa création, est un autre bon exemple de ce type de Shirk. Il y a eu par le passé de nombreux soi-disant grands peintres chrétiens ; parmi eux, Michel-Ange (mort en 1565), qui a peint Dieu comme un vieil homme nu d'apparence européenne, avec de longs cheveux blancs et une barbe blanche fournie sur le plafond de la Chapelle Sixtine au Vatican. Ces images ont par la suite bénéficié de la plus haute estime du monde chrétien.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_adoration.gif
Dans cette catégorie de Shirk, les actes d'adoration sont consacrés à d'autres qu'à Dieu, et la rétribution pour l'adoration est recherchée auprès de la création plutôt qu'auprès du Créateur. Comme dans le cas des catégories précédentes de Shirk, le Shirk dans l'adoration comporte deux aspects majeurs.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_akbar.gif
Cette forme de Shirk se manifeste lorsque tout acte d'adoration est consacré à autre qu'à Allah. Elle représente la forme la plus évidente d'idolâtrie pour laquelle Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg a spécifiquement envoyé les Prophètes, afin que ces derniers en éloignent les masses humaines. Ce concept est étayé par la déclaration d'Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg dans le Coran.
{ Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager pour leur dire :
« Adorez Allah et écartez-vous du Taghout (fausses divinités) ». }
[ Sourate 16 – Verset 36 ]
Le Shirk est considéré comme un sujet à part entière auquel Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg a conféré une importance majeure dans le Coran:
{ Certes Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne quelque associé. À part cela, Il pardonne à qui II veut }
[Sourate 4 – Verset 48. ]
Parce que le péché du Shirk constitue la négation de l'objet même de la création de l'homme, il représente pour Allah le plus grave des péchés; le péché impardonnable.
Le Shirk veut dire littéralement partenariat, partage ou association, [The Hans Wehr Dictionary of Modern Written Arabic, p. 468] mais du point de vue islamique, cela réfère à l'acte d'assigner des partenaires à Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg, quelle que soit la forme qu'ils prennent. La présente analyse du Shirk est conforme aux trois grandes catégories développées dans l'étude du Tawhid. De ce fait, nous allons tout d'abord nous pencher sur les principales manifestations du Shirk dans le domaine de la Rouboubiya (Souveraineté), dans celuid'Asma was-siffat (des Noms et Attributs Divins) et, en dernier lieu, dans le domaine de la Ibada (Adoration).
http://www.sajidine.com/titre/shirk_rouboubiya.gif
Cette catégorie de Shirk concerne soit le fait de croire que d'autres partagent la Souveraineté d'Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg sur la création et ce, sur un plan d'égalité ou de quasi égalité, soit le refus pur et simple de croire en un Souverain créateur. La plupart des systèmes religieux sont concernés par le premier aspect du Shirk dans la Rouboubiyah, alors que ce sont les philosophes et leurs philosophies inventées qui relèvent du second aspect.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_association.gif
Tombent dans cette sous-catégorie les croyances dans lesquelles un Dieu principal ou un Être Suprême, qui est au-dessus de la création, est reconnu, cependant que Sa souveraineté est partagée avec des dieux de moindre importance, avec des esprits, mortels, corps célestes ou objets terrestres. De tels systèmes de croyance sont communément désignés par les théologiens et les philosophes soit comme monothéistes (ayant un seul dieu), soit comme polythéistes (ayant plusieurs dieux). Du point de vue islamique, tous ces systèmes sont polythéistes et plusieurs d'entre eux sont, à des degrés différents de dégénérescence, des systèmes religieux de révélation divine qui étaient tous, à l'origine, basés sur le Tawhid.
Brahmane, l'Être Suprême pour les Hindous, est conçu comme non présent, englobant tout, inaltérable et éternel, l'Absolu impersonnel abstrait dans lequel toute chose a son commencement et sa fin. Le dieu Brahma, quant à lui, est le créateur personnifié de l'univers, et il forme une trinité avec le dieu sauveur Vishnu et le dieu destructeur Shiva. [W.L. Reese, Dictionary of Philosophy and Religion, (New Jersey: Humanities Press, 1980), pp. 66-67 and 586-7. Voir aussi John Hinnells, Dictionary of Religions (England: Penguin Books, 1984) pp. 67-8] Le Shirk dans la Rouboubiyah est donc exprimé dans l'Hindouisme par la délégation à d'autres dieux des pouvoirs de création, de destruction et de sauvegarde qui n'appartiennent qu'à Dieu.
La croyance chrétienne soutient que le Dieu unique se révèle à travers les trois personnes du Père, du Fils (Jésus-Christ) et du Saint-Esprit. Néanmoins, ces trois personnes sont perçues comme formant une unité et partageant une seule « substance ».[Dictionary of Religions, p. 337.] Le Prophète Jésus, élevé au rang de divinité, est assis à la droite de Dieu et juge le monde. Le Saint-Esprit qui, dans la Bible hébraïque, est le moyen que Dieu utilise pour exercer son pouvoir créateur, devient, dans la pensée chrétienne, une partie de la trinité. Paul a fait du Saint-Esprit un alter ego du Christ, le guide et le secours des Chrétiens, qui s'est manifesté pour la première fois le jour de la Pentecôte [Dictionary of Philosophy and Religion, p. 231]. Par conséquent, le Shirk dans la Rouboubiya se manifeste dans la croyance chrétienne qui veut que Jésus et le Saint-Esprit soient les partenaires de Dieu dans la totalité de Sa souveraineté, que seul Jésus prononce le jugement du monde et que le Saint-Esprit guide les Chrétiens et leur porte secours.
Les Zoroastriens (Parsis) conçoivent Dieu, Ahura Mazda, comme le créateur de toutes les bonnes choses et croient que lui seul mérite l'adoration absolue. Le feu est l'une des sept créations d'Ahura Mazda et est considéré comme son fils ou comme son représentant. Mais ils commettent aussi le Shirk dans la Rouboubiya en concevant le mal, la violence et la mort comme les créations d'un autre dieu appelé Angra Mainyu, qu'ils représentent par le symbole des ténèbres. [Dictionary of Religions, pp. 361-2.] Ainsi, la souveraineté de Dieu sur toute la création (i.e. Sa Rouboubiya) est partagée avec un esprit du mal élevé au rang d'un dieu rival à cause du souci des hommes de ne pas attribuer à Dieu le concept du mal.
Dans la religion Yoruba, qui compte près de 10 millions d'adeptes en Afrique de l'Ouest (surtout au Nigeria), il y a un seul Dieu suprême, Olorius (Dieu du Ciel) ou Olodumare. Néanmoins, la religion Yoruba moderne est caractérisée par une multitude d'adorations d'Orisha et ce, de telle manière que la religion Yoruba apparaît comme strictement polythéiste. [Dictionary of Religions, p. 358] Par conséquent, les Yorubas commettent le Shirk dans la Rouboubiya en prêtant toutes les fonctions de Dieu à des dieux et des esprits mineurs.
Les Zoulous d'Afrique du Sud croient en un seul Dieu, Unkulunkulu, mot qui veut dire l'ancien, le premier, le plus révéré. Les principaux titres spécifiques de Dieu sont Nkosi Yaphezulu (Souverain du Ciel) et Umvelingqanqi (le premier à apparaître). Leur Être Suprême est représenté par un mâle qui, de son union avec la terre femelle, a engendré le monde humain. Le tonnerre et les éclairs sont, dans la religion zouloue, des actes de Dieu, alors que la maladie et les autres troubles de la vie peuvent être causés par les ancêtres, les « Idlozi » ou « Abaphansi » (ceux qui sont sous terre). Les ancêtres protègent aussi les vivants, demandent à être nourris, sont satisfaits des rituels et offrandes qui leur sont faits, punissent la négligence et prennent possession des sorciers (inyanga). [Dictionary of Religions, p. 363] Ainsi, le Shirk dans la Rouboubiya existe dans la religion zouloue, non seulement à travers leur concept de la création du monde humain, mais aussi par leur attribution à des esprits ancestraux du bien et du mal qui arrive dans la vie des hommes.
Parmi certains Musulmans, le Shirk dans la Rouboubiya se manifeste par la croyance que les âmes des saints et des autres êtres connus pour leur piété peuvent affecter les affaires de ce monde, même après leur mort. On attribue à leur âme le pouvoir de répondre aux besoins des humains, de repousser les calamités et de porter secours à tous ceux qui font appel à eux. Ainsi, les adorateurs de tombeaux attribuent aux âmes humaines la capacité divine de causer des événements de cette vie, ce qui est en fait du ressort exclusif d'Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg.
La croyance en « Rijaal al Ghayb », [Littéralement: « hommes du monde invisible. » Le monde est censé continuer à exister grâce aux intercessions d'une hiérarchie de Saints protecteurs dont le nombre est fixe: lorsque l'un d'entre eux meurt, sa place est immédiatement prise par un autre. (Shorter Encyclopedia of Islam, p. 582)] dont le chef occupe une position appelée « Qotb » d'où il gouverne les affaires de ce monde, est (une croyance) commune à plusieurs Soufis (mystiques Musulmans). [Shorter Encyclopedia of Islam, p. 55.]
http://www.sajidine.com/titre/shirk_negation.gif
Cette sous catégorie représente les diverses philosophies et idéologies qui nient l'existence de Dieu de manière explicite ou implicite. Dans certains cas, la non-existence de Dieu est clairement proclamée (athéisme) alors que dans d'autres cas, on prétend qu'il existe, mais la manière dont II est conçu renie en fait Son existence (panthéisme).
Il y a en fait peu de « systèmes » religieux anciens dans lesquels Dieu n'existe pas, le plus connu d'entre eux étant le système attribué à Gautama Bouddha. Le Bouddhisme, un mouvement réformiste de l'Hindouisme opposé au système des castes, fut fondé au 6e siècle AC, à la même période que le Jaïnisme. Au cours du 3e siècle AC il devint religion d'État. Avec le temps, il fut assimilé par l'Hindouisme, Bouddha lui-même devenant l'un des avatars (incarnations de Dieu). Il disparut de l'Inde, mais devint dominant en Chine et dans d'autres pays orientaux. Le Bouddhisme Hinayana (400-250 AC), la première et la plus stricte des deux interprétations du Bouddhisme, qui a pris de l'ampleur après la mort de Gautama Bouddha, prend bien pour acquis que Dieu n'existe pas, d'où le fait que le fardeau du salut n'appartient qu'à l'individu seul. [Dictionary of Philosophy and Religion, p. 72]. Ainsi, cette ancienne version du Bouddhisme peut être classée comme un exemple de Shirk dans la Rouboubiya où l'existence de Dieu est niée de manière explicite.
De la même manière, dans l'enseignement du Jaïnisme tel que systématisé par Vardhamana, il n'y a pas de Dieu, mais des âmes libérées réalisent une part de ce statut, disposant de l'immortalité et de l'omniscience; et la communauté religieuse traite celles qui sont libérées comme si elles étaient divines, construisant des temples à leur intention et vénérant leurs images. [Dictionary of Philosophy and Religion, pp. 262-3.]
Le Pharaon du temps du Prophète Moïse http://www.sajidine.com/image/alayhi-salam.jpg est un autre exemple ancien. Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg a mentionné dans le Coran qu'il a nié l'existence de Dieu et a prétendu devant Moïse et devant tout le peuple d'Egypte que lui, Pharaon, était le seul véritable seigneur de toute la création. Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg l'a cité disant à Moïse :
{ Si tu adoptes, dit Pharaon, une autre divinité que moi, je te mettrai parmi les prisonniers. }
[Sourate 26 – Verset 29.]
Et à son peuple, il dit : { C'est moi votre Seigneur, le très haut. }
[Sourate 79 – Verset 24.]
Aux 19e et 20e siècles, un nombre de philosophes européens ont affirmé la non-existence de Dieu dans ce qui allait être connu comme « la philosophie de la mort de Dieu». Le philosophe allemand Phillip Mainlander (1841-1876), dans son oeuvre principale, La philosophie de la Rédemption (1876), déclare que le monde commence avec la mort de Dieu, puisque Dieu est un principe d'unité anéanti dans la pluralité du monde et un principe de plaisir renié par la loi de la souffrance qui domine le monde. [Dictionary of Philosophy and Religion, p. 327.]En Prusse, Friedrich Nietzsche (1844-1900) a appuyé l'idée de « la mort de Dieu » en suggérant que Dieu n'était rien d'autre qu'une projection de la mauvaise conscience de l'homme et que l'homme constituait une passerelle vers le surhomme. Jean-Paul Sartre, un philosophe français du 20e siècle, a aussi repris l'idée de « la mort de Dieu ». Il prétendit que Dieu ne pouvait exister car II était une contradiction «en termes ». L'idée de Dieu, selon lui, est une projection que l'homme doit faire, étant ce qu'il est.
La proposition de Darwin (mort en 1882) selon laquelle l'homme est seulement un singe évolué fut largement adoptée par les théoriciens des sciences sociales et les philosophes du 19e siècle parce qu'elle apportait une base « scientifique » à la non-existence de Dieu. Selon eux, la religion a évolué de l'animisme au monothéisme parallèlement à la prétendue évolution sociale de l'homme de son état d'individu indépendant à son état national, et à son évolution physique de singe en homme.
Ils tentent d'éluder les questions entourant la création en prétendant qu'il n'y avait personne et en attribuant les qualificatifs d'Allah, d'être sans début et sans fin à la matière qu'il a créée. [I]De nos jours, les défenseurs de cette croyance sont les adeptes de Karl Marx, communistes et socialistes scientifiques, qui prétendent que l'origine de toute chose qui existe est la matière en mouvement.Ils prétendent aussi que Dieu est une invention de l'homme créée par les classes dirigeantes pour justifier leur autorité héréditaire et dévier l'attention des masses opprimées des réalités qu'ils vivent.
Un exemple de cette forme de Shirk parmi certains Musulmans se retrouve chez plusieurs Soufis [I]comme Ibn Arabi qui prétend que seul Allah existe (tout est Allah et Allah est tout). Ils nient l'existence séparée d'Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg et de ce fait nient Son existence véritable. Cette idée ait aussi exprimée au 17e siècle par le philosophe juif hollandais Baruch Spinoza, qui prétendait que Dieu est la somme de toutes les parties de l'univers, y compris l'homme.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_asma.gif
Le Shirk dans cette catégorie inclut à la fois la pratique commune des païens de donner à Allah les attributs de Sa création et l'acte de donner à des êtres créés les noms et attributs d'Allah.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_humanisation.gif
Dans cet aspect du Shirk dans al-Asma was-Sifate, on donne à Allah la forme et les qualités d'êtres humains et d'animaux. Du fait de la supériorité de l'homme sur les animaux, la forme humaine est plus communément utilisée par les idolâtres pour représenter Dieu dans la création. Il en découle que l'image du Créateur est souvent peinte, moulée ou sculptée sous forme d'êtres humains possédant les mêmes caractéristiques physiques que ceux qui les adorent. Par exemple, les Hindous et les Bouddhistes adorent d'innombrables idoles ayant l'apparence des hommes asiatiques et les considèrent comme des manifestations de Dieu dans la création. La croyance chrétienne des temps modernes voulant que le Prophète Jésus soit l'incarnation de Dieu, c.-à-d. que le Créateur est devenu Sa création, est un autre bon exemple de ce type de Shirk. Il y a eu par le passé de nombreux soi-disant grands peintres chrétiens ; parmi eux, Michel-Ange (mort en 1565), qui a peint Dieu comme un vieil homme nu d'apparence européenne, avec de longs cheveux blancs et une barbe blanche fournie sur le plafond de la Chapelle Sixtine au Vatican. Ces images ont par la suite bénéficié de la plus haute estime du monde chrétien.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_adoration.gif
Dans cette catégorie de Shirk, les actes d'adoration sont consacrés à d'autres qu'à Dieu, et la rétribution pour l'adoration est recherchée auprès de la création plutôt qu'auprès du Créateur. Comme dans le cas des catégories précédentes de Shirk, le Shirk dans l'adoration comporte deux aspects majeurs.
http://www.sajidine.com/titre/shirk_akbar.gif
Cette forme de Shirk se manifeste lorsque tout acte d'adoration est consacré à autre qu'à Allah. Elle représente la forme la plus évidente d'idolâtrie pour laquelle Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg a spécifiquement envoyé les Prophètes, afin que ces derniers en éloignent les masses humaines. Ce concept est étayé par la déclaration d'Allah http://www.sajidine.com/image/azawajal.jpg dans le Coran.
{ Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager pour leur dire :
« Adorez Allah et écartez-vous du Taghout (fausses divinités) ». }
[ Sourate 16 – Verset 36 ]