PDA

Voir la version complète : Cyberattaque contre une entreprise de lutte contre le spam



harroudiroi
31/03/2013, 19h02
Spamhaus, une entreprise basée à Genève qui traque les adresses de spams dont se servent les messageries pour filtrer les courriels indésirables, a annoncé avoir été victime d'une importante attaque informatique de type "déni de service" - le blocage d'un site ou d'un service par un très grand nombre de connexions non-sollicitées. D'après l'entreprise l'opération aurait commencé le 18 mars, après que le groupe a placé sur sa liste noire Cyberbunker, un site Internet néerlandais.
L'origine du piratage n'a pas été identifiée, mais l'entreprise suisse a d'ores et déjà mis clairement en cause Cyberbunker, qui aurait pu être aidé par des pirates informatiques issus de pays d'Europe de l'est, selon la BBC. Sven Olaf Kamphuis, qui se présente comme le porte-parole des hackers, a même affirmé au New York Times que Cyberbunker a agi en représailles contre Spamhaus, qui "abuse de son influence". Le site néerlandais s'était d'ailleurs indigné d'être présenté comme un paradis pour cybercriminels.


DES ENCOMBREMENTS EN EUROPE


Matthew Prince, le PDG de CloudFlare, firme appelée à la rescousse par Spamhaus, estime que l'attaque qui a surchargé le réseau mondial a vraisemblablement eu des répercussions sur Internet dans son ensemble. "Nous avons vu des encombrements, principalement en Europe où la plupart des attaques étaient concentrées, qui ont touché des millions de personnes même s'ils ne surfaient pas sur des sites en rapport avec Spamhaus ou CloudFlare", explique-t-il dans son dernier post de blog.


Des affirmations démenties par la plupart des sociétés et organismes surveillant l'évolution du traffic sur Internet, pour qui l'attaque, certes de grande ampleur, n'a pas eu de conséquences sur le reste du Web. La société Renesys, citée par Gizmodo, explique ainsi que si "les sites visés ont été touchés de manière importante", le reste d'Internet n'a pas pu être profondément perturbé. "Pour mettre les choses en perspective, cette attaque par déni de service a atteint jusqu'à 300 Gbps sur ses cibles. C'est assez pour bloquer facilement un centre d'hébergement moyen, mais pas un composant central d'Internet. Par exemple, DECIX, le point d'échange d'Interent à Francfort,gère régulièrement 2,5 Tbps de données aux heures de pointe".