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Voir la version complète : Liste des pays et entreprises «ennemis d'internet» en 2012



Rafik15
17/03/2013, 13h01
Reporters sans frontières (RSF) a rendu public, mardi 12 mars, son dernier rapport sur les "ennemis d'internet", dédié à la surveillance des internautes. Contrairement aux années précédentes, l'organisation n'a pas édité de liste générale des pays «ennemis» du réseau ni de liste des Etats «sous surveillance» pour leurs mesures allant à l'encontre de la liberté sur internet.
La surveillance s’intensifie
Pour Reporters sans frontières, les pays ayant appliqué le contrôle le plus strict des réseaux en 2012 sont le Bahreïn, la Chine, l'Iran, la Syrie et le Viêtnam. Pour chaque pays, le rapport détaille les moyens de répression utilisés, notamment les logiciels espion, le vol de comptes sur les services internet ou la surveillance ciblée et le piratage de connexions. Ces derniers mois, la Chine et l'Iran ont notamment attaqué les moyens de contournement de la censure. La première cible est les réseaux privés virtuels (VPN), qui permettent d'accéder à des sites bloqués par une connexion chiffrée, donc difficilement identifiable.
Guerre contre les VPN
«La Chine et l'Iran ont été très actifs en matière de sophistication et maîtrise de l'outil, mais il y a aussi la Syrie», qui a d'ailleurs coupé l'accès à internet à ses habitants en novembre, ajoute Mme Morillon. «La lutte contre les VPN demande des moyens techniques et humains importants. Si ces trois pays sont arrivés à un tel niveau de sophistication et de volonté, il n'y a pas de raisons que ces compétences ne soient pas transférées à d'autres pays autoritaires», anticipe la responsable. La France, elle, reste sous surveillance de RSF, notamment sur questions de filtrage administratif ou sur la coupure de connexion internet par Hadopi. L'organisation de défense des libertés indique rester vigilante, notamment sur les résultats de la mission Lescure, qui donnera la direction à suivre pour l'avenir de la Hadopi et du contrôle des contenus illicites » sur internet.
Des entreprises européennes
Cette liste de pays autoritaires s'accompagne, pour la première fois, de celles des entreprises leur fournissant les moyens de surveillance. Pour RSF, les sociétés américaines et européennes Amesys, Blue Coat, Gamma, Hacking Team et Trovicor sont les principaux alliés techniques de ces régimes, repérés dans les dispositifs de plusieurs pays «ennemis d'internet ». Ces technologies, souvent présentées comme neutres, seraient ainsi utilisées contre les opposants. La société française Amesys, filiale de Bull, est d'ailleurs sous le coup d'une enquête en France, étant accusée de complicité de torture en Libye par la Ligue des droits de l'homme (LDH) et la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). La société française aurait fourni ses technologies de surveillance au régime de Mouammar Kadhafi, lui permettant d'identifier et d'arrêter des opposants, torturés par la suite.
Contrôler les exportations
Le contrôle de ces technologies de surveillance est d'ailleurs un sujet politique montant. «Des pays défendent publiquement la liberté d'expression et des dissidents, mais accueillent des entreprises qui fournissent des technologies de surveillance, explique Mme Morillon. «Depuis deux ou trois ans, il y a tout de même des exemples de dégâts concrets publiés, notamment dans les pays qui ont connu le printemps arabe. Désormais, on sent des initiatives politiques [pour limiter ces technologies et leur commercialisation], mais il faut que les mesures soient contraignantes, et non simplement des déclarations», argumente l'organisation. En Allemagne, RSF indique que le parti vert a déposé un projet de loi pour contrôler l'exportation de ces technologies. Outre-Atlantique, «les Etats-Unis ont interdit l'export de ces matériels vers la Syrie et l'Iran... Mais il y a d'autres pays ! C'est pour ça que le Global Online Freedom Act [une proposition de loi destinée à empêcher aux entreprises américaines de collaborer avec les pays autoritaires] doit être adopté rapidement», déclare l'organisation. Fin novembre, RSF a lancé We Fight Censorship, un site proposant notamment un «kit de survie», des outils et méthodes pour se protéger de la surveillance et de la censure numérique.
Source : Le Monde

harroudiroi
17/03/2013, 21h22
Merci pour les info, RAFwatch

Merci pour les info, RAFwatch