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Voir la version complète : Espérance de vie : en Europe, on vit cinq ans de plus qu’en 1980



chance
15/03/2013, 12h59
L’espérance de vie des Européens a augmenté de cinq ans ces 30 dernières années, pour atteindre 76 ans en moyenne. Pour sa part, la France se place 10e au classement des pays où l’on vit le plus longtemps. Cependant, les disparités entre les régions et les sexes restent fortes.

L’Europe prend un coup de vieux. Entre 1980 et 2010, les progrès de la médecine ont contribué à augmenter l’espérance de vie de cinq ans sur l’ensemble du continent, atteignant 76 ans en moyenne. C’est ce qui ressort d’un récent rapport complet de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), portant sur une cinquantaine de pays et près de 900 millions de personnes. Cependant, les données sont loin d’être homogènes et varient en fonction des territoires, mais aussi des sexes.
Aux deux extrémités du classement, la Suisse, où l’espérance de vie à la naissance est de 82,2 ans, surclasse de loin le Kazakhstan, bon dernier avec une durée de vie moyenne de seulement 68,7 ans. La France occupe la 10e position, se plaçant ainsi derrière ses voisins italiens (4e) et espagnols (5e), mais devant l’Allemagne (16e) et le Royaume-Uni (17e). Les six derniers de ce classement sont d’anciens territoires soviétiques.
Comme toujours, les femmes vivent plus longtemps. En moyenne, elles atteignent 80 ans quand les hommes arrivent à peine à 72,5 ans. Seules les Espagnoles viennent détrôner les Françaises, en frôlant les 85 ans. Les mâles français se situent quant à eux juste en dessous des 78 ans, ce qui n’est pas si mal au regard de leurs homologues russes qui ne franchissent pas la barre des 63 ans.
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Ce graphique permet de visualiser l'espérance de vie à la naissance (life expectancy at birth) de 46 pays européens. La France, avec une longévité d'environ 82 ans, occupe la 10e place du classement. © OMS L’espérance de vie s’allonge et la mortalité diminue en Europe
Ces progrès sont dus aux avancées de la médecine qui favoriser le recul des maladies cardiovasculaires, principale cause de mortalité sur l’ensemble du continent : à elles seules, elles représentent tout de même un décès sur deux. Juste derrière ces maladies, on trouve le cancer, responsable de 20 % des décès et dont les tumeurs les plus mortelles affectent les poumons, le colon et l’estomac. Son incidence est de 379 pour 100.000 Européens, soit une augmentation de 32 % depuis le milieu des années 1980.
Ajoutons à cela les morts par accident ou suicide, qui connaissent depuis 1990 une régression considérable. En effet, les décès annuels sur les routes ont diminué de moitié. Mais, si les actes autodirigés ont reculé de 24 à 40 % (selon les pays), malheureusement, le contexte économique difficile de ces cinq dernières années freine cette tendance positive.
Les maladies transmissibles tuent moins. Néanmoins, il ne faut pas se satisfaire des progrès constatés, mais tenter de faire toujours mieux. Parmi ces maladies, la tuberculose représente 40 % de la mortalité. Si le nombre de victimes de cette infection a presque diminué d'un tiers sur ces vingt dernières années, les phénomènes de résistance aux antibiotiques montrent que trois patients sur dix ne sont pas correctement traités.
L’Europe devrait faire mieux pour 2020
Inéluctablement, la population européenne se montre de plus en plus vieillissante. Cela se traduit par l’augmentation de l’incidence de certaines maladies associées à l’âge, et l’Europe devra nécessairement s’adapter à cette situation. En 2010, les seniors de plus de 65 ans représentaient 15 % de l’ensemble des Européens, et les projections estiment qu’ils représenteront un quart de la population en 2050. Autre évolution envisagée : l’exode rural devrait encore se poursuivre. Actuellement, sept Européens sur dix vivent en ville, et ils seront huit sur dix en 2045.
Bien que l’état de santé global des habitants du Vieux Continent se soit amélioré ces trois dernières décennies, l’OMS s’est fixé pour objectif de faire encore mieux pour 2020, en donnant les moyens aux territoires les plus fragiles de rattraper leur retard sur les pays où l’espérance de vie est la plus longue. D’ici là, l’organisme des Nations unies publiera, comme à son habitude, ses rapports sur la santé des Européens tous les trois ans.

istvan
16/03/2013, 07h58
Européens, l'espérance de vie soit raccourcie