soltan009
03/03/2013, 18h43
Les propos de Leonardo à l’issue de la défaite du PSG ont surpris et déclenché une multitude réactions. Certains ont entendu un message d’adieu. D’autres ont vu une maladresse. D’autres encore ont pensé que Leonardo prenait le rôle du bouclier et qu’il protégeait les joueurs.
« Est-ce une faute professionnelle ? Sincèrement, je ne pense pas, a-t-il déclaré à Olivier Tallarond au micro de Canal + après la défaire concédée à Reims (1-0). Si nous analysons la situation, il faut dire la vérité : nous ne sommes peut-être pas faits pour jouer ce genre de match. Peut-être que le PSG est créé pour jouer plus en Europe qu’en championnat. » Comment Manchester United, le Real Madrid, Barcelone ou le Bayern réussissent-ils chaque semaine dans leur championnat ? Ils sont confrontés aux mêmes problèmes : un adversaire motivé, un public hostile (s’ils évoluent à l’extérieur), un calendrier chargé. Les paroles de Leonardo interrogent : comment un club pourrait-il faire l’impasse sur le championnat national ? Et si l’équipe n’est pas bâtie pour la Ligue 1, à qui la faute ? Au directeur sportif ?
Outre le fond, Leonardo choque sur la forme. Il sous-entend que le PSG se désintéresse du championnat de France, « qu’il n’est pas fait pour ça ». C’est maladroit. Le public a perçu ces phrases comme une arrogance. Le PSG est le seigneur du château qui chaque semaine visite ses métayers ou ses cousins pauvres en France. Chacun comprend qu’il s’agit d’une corvée. L’objectif est ailleurs : il est dans les capitales européennes.
Au lieu d’établir une distance entre Paris et la Ligue 1, Leonardo aurait pu féliciter le vainqueur du jour, saluer la performance rémoise et dire que « décidément, le PSG doit encore travailler. Chaque semaine il est attendu et c’est normal. Les équipes ont plaisir battre le PSG et le club devra relever ce challenge s’il veut grandir. Bravo à Reims et à son public qui a encouragé ses couleurs durant 90 minutes. » Au lieu de cela, Leonardo a souligné que « le terrain n’était pas bon pour nous. » Leonardo n’a pas traité les Rémois de ploucs mais il le pensait si fort dans son noir costume cintré que ça transpirait de sa blanche chemise à col court.
C’est une antienne depuis son arrivée à Paris. Leonardo attaque le foot de France. Entraineurs, joueurs, dirigeants : peu ont grâce à ses yeux. Dommage que son élégance ne soit que vestimentaire.
Leonardo a aussi précisé que les joueurs ne choisissent pas leur match. Ah bon ? Et Pastore qui récupère les ballons qu’il laisse filer contre Sochaux ou Reims ? S’il ne choisit pas ses matches, que fait-il ? Et Ibrahimovic ? Pour conclure l’entretien, Leonardo a admis que le PSG pouvait ne pas être champion : « comme l’année dernière, mais nous avons continué à progresser, à suivre notre chemin. Oui, je suis serein. » J’ai peur qu’il soit serein en dehors de Paris si le PSG manquait le titre. Et même en cas de sacre, le Brésilien sera-t-il toujours au PSG ? Il est permis d’en douter.
« Est-ce une faute professionnelle ? Sincèrement, je ne pense pas, a-t-il déclaré à Olivier Tallarond au micro de Canal + après la défaire concédée à Reims (1-0). Si nous analysons la situation, il faut dire la vérité : nous ne sommes peut-être pas faits pour jouer ce genre de match. Peut-être que le PSG est créé pour jouer plus en Europe qu’en championnat. » Comment Manchester United, le Real Madrid, Barcelone ou le Bayern réussissent-ils chaque semaine dans leur championnat ? Ils sont confrontés aux mêmes problèmes : un adversaire motivé, un public hostile (s’ils évoluent à l’extérieur), un calendrier chargé. Les paroles de Leonardo interrogent : comment un club pourrait-il faire l’impasse sur le championnat national ? Et si l’équipe n’est pas bâtie pour la Ligue 1, à qui la faute ? Au directeur sportif ?
Outre le fond, Leonardo choque sur la forme. Il sous-entend que le PSG se désintéresse du championnat de France, « qu’il n’est pas fait pour ça ». C’est maladroit. Le public a perçu ces phrases comme une arrogance. Le PSG est le seigneur du château qui chaque semaine visite ses métayers ou ses cousins pauvres en France. Chacun comprend qu’il s’agit d’une corvée. L’objectif est ailleurs : il est dans les capitales européennes.
Au lieu d’établir une distance entre Paris et la Ligue 1, Leonardo aurait pu féliciter le vainqueur du jour, saluer la performance rémoise et dire que « décidément, le PSG doit encore travailler. Chaque semaine il est attendu et c’est normal. Les équipes ont plaisir battre le PSG et le club devra relever ce challenge s’il veut grandir. Bravo à Reims et à son public qui a encouragé ses couleurs durant 90 minutes. » Au lieu de cela, Leonardo a souligné que « le terrain n’était pas bon pour nous. » Leonardo n’a pas traité les Rémois de ploucs mais il le pensait si fort dans son noir costume cintré que ça transpirait de sa blanche chemise à col court.
C’est une antienne depuis son arrivée à Paris. Leonardo attaque le foot de France. Entraineurs, joueurs, dirigeants : peu ont grâce à ses yeux. Dommage que son élégance ne soit que vestimentaire.
Leonardo a aussi précisé que les joueurs ne choisissent pas leur match. Ah bon ? Et Pastore qui récupère les ballons qu’il laisse filer contre Sochaux ou Reims ? S’il ne choisit pas ses matches, que fait-il ? Et Ibrahimovic ? Pour conclure l’entretien, Leonardo a admis que le PSG pouvait ne pas être champion : « comme l’année dernière, mais nous avons continué à progresser, à suivre notre chemin. Oui, je suis serein. » J’ai peur qu’il soit serein en dehors de Paris si le PSG manquait le titre. Et même en cas de sacre, le Brésilien sera-t-il toujours au PSG ? Il est permis d’en douter.