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Voir la version complète : Benoît XVI : le pape qui s'échappe



fekri92
12/02/2013, 09h04
La raison officielle de la démission du pape Benoît XVI - la fatigue - est tout de même un peu courte. Lors de son élection en 2005 par les cardinaux, le cardinal n’avait-il pas accepté, et quoi qu'on dise très préparé, sa promotion au siège de Saint-Pierre ? Il avait 78 ans. Et il n’avait alors nullement laissé entendre qu’il s’installait pour un intérim.

Ce renoncement est, faut-il le souligner, exceptionnel. Il y a en effet bien peu de précédents à l’acte de Joseph Ratzinger "librement et dûment manifesté" comme le prévoit le Droit canonique. Non seulement parce que l’événement ne s’était pas produit depuis six siècles, mais parce que les autres papes démissionnaires, dans leur immense majorité, furent contraints et forcés de céder leur charge. Par les intrigues, la force ou le fer.

La figure du renoncement la plus connue, est Célestin V. Un octogénaire élu en juillet 1294 qui céda sa place dès le mois de décembre suivant, en évoquant "l’inexpérience autant que son état de santé". Bref son impuissance du fait de la tutelle de Charles II d’Anjou, qui faisait et défaisait les papes. Un traumatisme pour les fidèles. Célestin fut même littéralement damné par Dante dans son "Enfer". Le grand écrivain toscan qualifiait le geste de "Grand refus", bref de désertion, alors que l’Eglise, en pleine tourmente, attendait les réformes.
Le poids de l'âge... et de la tâche

On ne peut pas exclure que c’est autant le poids des âges que la mesure des innombrables réformes pour sauver l’Eglise d’un lent piétinement, voire d’un possible naufrage, qui explique aujourd’hui pour une large partie la décision de Benoît XVI. Car, enfin, ce pape qui aime Mozart, qui fut à la fois un théologien exigeant et un gardien sourcilleux du dogme, ce pape parmi les plus capés des cardinaux et longuement préparé à sa charge à la tête de la Congrégation de la Foi, n’a pu, durant son pontificat, que colmater des brèches.

La brèche des révélations sur la pédophilie du clergé, à commencer par celui de l’Eglise allemande. La sienne. La brèche des dissidences cardinalesques, voir des complots, à l’intérieur de la Curie sur fond de très opaques arbitrages financiers et de la trahison de son propre secrétaire. La brèche du célibat des prêtres, alors même que l’effondrement des vocations met en péril l’institution ecclésiastique romaine. Pas de prêtre. Pas de sacrement et pas d’eucharistie.

Et surtout, il y a la brèche, presque un abyme, du basculement du monde où tout semble conspirer contre l’Eglise : la modernité et l’individualisme au nord et l’islam, le grand culte rival, le cadet monothéiste, au sud. Pour les chrétiens du Liban, d’Irak, d’Egypte ou de Syrie, le Pape reste un patriarche d’Occident. Lointain. Impuissant. Assistant, meurtri et endeuillé, à l’éradication des racines orientales de la romanité chrétienne. Rome est née de la volonté de Constantin, l’Empereur refondateur de l’unité politique méditerranéenne. Peut-elle faire autrement que vaciller quand l’Occident n’est plus du tout au centre exact du monde ?

DRUM8
12/02/2013, 21h15
SALUT .
La démission du PAPE A surpris beaucoup de personnes c est deja arrivée en l an 1200 ; mais c est normal qu il s arrête ;
en raison de mauvaise sante si il n a plus l énergie pour continuer ; laisser la place au suivant car parfois se PAPE dérailler un peu .