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Voir la version complète : Pourquoi grignote-t-on davantage quand on est stressé ?



soltan009
10/02/2013, 18h39
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Vous avez remarqué ? Quand vous êtes sur les nerfs, vos paquets de biscuits et autres sachets de bonbons ont une espérance de vie beaucoup moins élevée… Grignotage et stress formeraient-ils le couple parfait ?
Pour échapper à des émotions désagréables, tous les moyens sont bons. Si certains se tournent vers l’alcool ou la drogue, beaucoup se jettent sur la nourriture. Si les conséquences semblent moins dramatiques, on n’en retire pas, pour autant, que des bénéfices. D’ailleurs, aux dires de Jenny Taitz, psychologue clinicienne et auteure d’une étude sur le sujet, ces différentes méthodes pour répondre à l’anxiété auraient des effets similaires dans le cerveau.
En effet, les recherches indiquent que le cerveau, chez les gens qui se tournent vers la nourriture quand ils sont stressés, est particulièrement sensible aux petits encas qui conditionneraient au final son bien-être. Les scanners réalisés pour évaluer l’activité des cerveaux de ces sujets montrent que les régions associées à la récompense et à l’anticipation d’un état de mieux être sont davantage stimulées avec un bon goûter que lorsqu’ils végètent dans leur mauvaise humeur. Chez les autres, c’est l’inverse qui se produit : en cas de stress, l’appétit diminue et ces zones du cerveau restent calmes dans la plupart des cas.
Mais le conditionnement joue un rôle dans ces habitudes. Manger quand on est déprimé ou anxieux devient un réflexe comme un autre, car les noyaux gris centraux, situés dans le cerveau, sont ainsi programmés pour appliquer la même réponse aux sentiments négatifs, chaque fois qu’ils surviennent. Comme la mémoire musculaire, la réponse émotionnelle qui consiste à manger quand quelque chose ne va pas peut devenir un comportement automatique, sans que l’on ait besoin d’y penser.
Et tous les aliments ne se valent pas en période de crise ! Vous vous dirigerez plus volontiers sur un pot de crème glacée que vers des branches de céleri. Pourquoi ? Parce que les aliments sucrés sont plus addictifs que les autres. Conséquence, vous ne parvenez plus à contrôler correctement votre alimentation et la prise de poids est inévitable. Un cercle vicieux qui mène à davantage d’anxiété et de malaise.
Difficile d’expliquer pourquoi certaines personnes ont ce type de réponses émotionnelles et pas d’autres. Les « mangeurs émotionnels » ont tendance à vouloir échapper aux sentiments négatifs plutôt que de les affronter. Si vous êtes concerné, rien n’est perdu : plutôt que de prendre un paquet de biscuits à la moindre contrariété, prenez le temps de faire une pause pour réfléchir à ce que vous ressentez et aux autres moyens d’y faire face. Si vraiment vous êtes trop perturbé pour contrôler vos envies, sortez faire un tour, appelez un ami ou écoutez de la musique : tout ce qui va mobiliser vos perceptions vous aidera à recentrer votre énergie loin de la nourriture.