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Voir la version complète : Quand l'Algérie rate le cap de l'industrie audiovisuelle



ironman
30/09/2017, 17h03
C'est clair, il n'y a aucune industrie cinématographique et audiovisuelle en Algérie. En 12 ans, plus de 1 milliard de dollars a été dépensé dans la production cinématographique et audiovisuelle sans pour autant gagner un sou. Cette démarche, née des subventions et des aides pour soutenir des cinéastes sans talent, est résolue. Hier, l'Algérie a présenté un long métrage sur la vie de saint Augustin. Une coproduction algéro-tunisienne qui a coûté plusieurs milliards et qui risque d'être un gouffre financier. Plus de 100 films entre longs métrages, courts métrages et documentaires ont été financés par l'Etat algérien, mais aucun n'a été vendu à une chaîne étrangère ou pays. L'Algérie n'a exporté aucune production audiovisuelle ou cinématographique à l'étranger. Ce n'est pas le cas de la France, qui a annoncé qu'en 2016, l'exportation des programmes audiovisuels français a atteint le montant historique de 336,3 millions d'euros, soit une hausse de 31,9% par rapport à 2015, d'après les chiffres présentés par TV France International, l'Association des exportateurs de programmes audiovisuels français et le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) à l'occasion du marché international d'exportation de programmes télévisuels français. Cette manifestation annuelle, organisée par TV France International, a réuni lors de sa dernière édition, à Biarritz du 10 au 14 septembre, 66 sociétés exportatrices françaises exposantes et 289 acheteurs et décideurs étrangers en provenance de 55 pays. Comme les productions américaines, la fiction française cartonne à l'exportation avec des ventes avoisinant les 50 millions d'euros en 2016. Ainsi la série Dix pour cent a été vendue à Netflix pour 60 pays dans le monde, et la série d'espionnage Le Bureau des légendes a réussi en quelques mois à conquérir six pays dont les États-Unis. Pour ce qui est du documentaire, malgré des ventes à l'international en repli de -5,4% par rapport à 2015, le genre a rapporté 35,1 millions d'euros, il affiche son 2ème meilleur niveau historique depuis 10 ans. Ainsi le magazine Duels (vendu en Allemagne, au Japon, au Moyen-Orient, en Europe et en Asie), de la série documentaire Rêver le futur sur la chaîne Planète, commercialisée en Allemagne, Espagne, Corée, Russie, Canada... ou du documentaire Le studio de la terreur sur l'univers de Deash et la communication, produit par Canal+ a été vendu dans 130 territoires. Ce succès français dans l'audiovisuel et le cinéma est le résultat d'une politique: celle de la qualité sur la quantité. Alors que chez nous, l'Algérie n'arrive même pas à vendre des reportages pour les pays voisins. Mieux encore, elle permet à des techniciens maghrébins tunisiens, syriens et égyptiens de travailler en Algérie.

xeres
18/12/2018, 09h23
Pour produire des créations audiovisuelles que ce soit court, long métrage documentaires...il faudrait d'abord des structures d'enseignement de ces métiers, on ne peut s'improviser réalisateur, cadreur, monteur sans avoir au préalable appris les bases techniques de ces métiers. L’Algérie devrait d abord investir dans l'enseignement de ces métiers par des formations diplômantes de haut niveau.