L'alpiniste Kevin Jorgeson escalade le sommet d'El Capitan, dans le Yosemite, le 12 janvier 2015.


C’est un immense piton de granite posé en plein cœur du parc national de Yosemite, en Californie, aux États-Unis. 1 000 mètres d’un « big wall » mythique, aussi célèbre dans l’univers de l’escalade que l’Everest chez les alpinistes.Son nom : El Capitan.

Une traduction du nom amérindien « To-to-kon oo-lah », qui rend hommage au chef indien To-to-kon qui vécut non loin de là. La légende raconte que c’est du sommet d’El Capitan que Carl Boenish eut l’idée du premier saut en base-jump (le saut en parachute à partir d’un point fixe) à la fin des années 1970.

Aujourd’hui, il existe environ une centaine de chemins pour se rendre au sommet. Mais seulement une douzaine pour les fanas d’escalade. Dont le mythique Dawn Wall.

Pour beaucoup, ce « mur » constitue aujourd’hui l’ascension la plus difficile au monde en raison de son côté abrupt et extrêmement lisse. La preuve ? Il aura fallu 47 jours répartis sur 17 mois avant qu’une équipe emmenée par Warren Harding ne parvienne à ouvrir la voie en escalade artificielle en 1958.






Ils ont démarré leur ascension fin décembre, sans aucun autre outil que leurs pieds et leurs mains et des cordes pour les assurer. Ils dormaient dans des tentes suspendues le long de la paroi granitique.

«Ce n'est pas un effort pour ''conquérir'' mais pour réaliser un rêve», avait tweeté Joergeson mardi.


Ils se sont attaqués à l'un des « murs » les plus difficiles de la planète. Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson, deux alpinistes américains sont parvenus, mercredi 14 janvier, à gravir El Capitan, un sommet du parc de Yosemite en California en escalade libre c'est-à-dire sans aucun autre outil que leurs pieds et leurs mains et des cordes pour les assurer.