Balle de match pour Limoges. Deux jours après sa victoire lors du premier acte des finales de Pro A, le CSP a fait le break en s'imposant de nouveau au Rhénus (74-68), lundi soir. Strasbourg est donc dos au mur avant de se déplacer à Beaublanc.





Le break est fait. Avant d'accueillir Strasbourg pour un, voire deux matches à Beaublanc, Limoges est en position de force. Quarante-huit heures après sa victoire lors du premier acte des finales de Pro A (77-65), le CSP a enfoncé le clou lundi soir en s'imposant de nouveau au Rhénus (74-68) et n'a donc plus besoin que d'un succès pour plier l'affaire.
Le danger, désormais, pour les joueurs de Jean-Marc Dupraz est de croire que le plus dur est fait que ce titre, que le club attend depuis quatorze ans, n'est plus qu'une formalité. Car même affaibli par les pépins physiques de Bootsy Thornton et Antoine Diot, la SIG a prouvé qu'elle encore avait des ressources.

Auteurs d'un gros deuxième quart-temps, qui leur a permis de regagner les vestiaires en tête (37-34, 20e), les Alsaciens ont tenu le choc jusque dans le money-time, l'intensité de la défense limougeaude finissant par faire la différence. "Je suis dégoûté, a réagi sur Canal+ Sport un Antoine Diot de retour dans le cinq majeur (11 points, 6 rebonds, 8 passes). Limoges a fait une grosse partie mais si on perd, c'est en partie à cause de nous et de nos balles perdues.
On avait pourtant fait une bonne première mi-temps, c'est dommage. Il faut se reconcentrer mais ça va être très difficile.
On a deux matches là-bas, à nous d'aller les chercher."


Beaublanc attend ça

Si David Andersen conserve cette adresse-là (17 points à 7/11 aux tirs, 10 rebonds), les hommes de Vincent Collet ont de l'espoir. Un peu. Mais ils le savent, à l'image de leur meneur de jeu: "à Beaublanc, ça va être bouillant". Surtout contre une équipe du CSP aussi complète.
Quand Adrien Moerman et Nobel Boungou-Colo sont un peu moins en vue, comme ce fut le cas ce soir, d'autres prennent le relais à l'image d'Alex Acker (15 points, 4 rebonds) et J.R. Reynolds (15 points, 2 rebonds).
Dans ces conditions, difficile d'imaginer les Strasbourgeois revenir à deux partout et arracher un cinquième match décisif à domicile.

"On a fait un gros match, s'est réjouit Adrien Moerman. On était en difficulté en première mi-temps mais on n'a rien lâché. On a eu du banc et des couilles pour prendre les tirs au bon moment.
Maintenant, on sait que ce n'est pas terminé. A nous de revenir à la maison et de ne rien lâcher. On a mis beaucoup d'énergie dans ces deux matches et on sait que Strasbourg va vouloir revenir." Vu les déboires qu'elle a connus cette saison, la SIG mériterait au moins de sauver l'honneur.
Mais pas sûr que le public de Beaublanc, qui attend ça depuis si longtemps, ait l'intention de lui faire une fleur en l'accueillant à bras ouverts.