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    Post Egypte-Arabie Saoudite

    Egypte-Arabie Saoudite
    la rupture ?


    Riyad suspend ses livraisons de pétrole au Caire
    le 13.10.16 | 10h00

    Les développements actuels montrent que le roi Salmane veut
    une Egypte servile, suiviste et prête à satisfaire au moindre de ses caprices.
    Ce que le président Al Sissi, souvent présenté comme l’homme lige de Riyad,
    n’est visiblement pas prêt à accepter.
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    Le président égyptien Abdelfettah Al Sissi
    et le roi Salmane d’Arabie Saoudite

    Les relations entre l’Egypte et l’Arabie Saoudite sont en train de traverser
    une zone de turbulences. Les tensions entre les deux pays, résultat de
    désaccords sur des dossiers régionaux, se sont exacerbées ces derniers jours
    au point où l’Arabie Saoudite a pris la décision d’interrompre ses livraisons
    de pétrole à son voisin égyptien.
    L’Arabie Saoudite avait signé, en avril
    dernier, un accord avec l’Egypte pour la fourniture, sur cinq ans, de 700 000
    tonnes de produits pétroliers par mois pour une valeur globale de plus de 20
    milliards de dollars. Cependant, la compagnie saoudienne Aramco a informé
    verbalement, début octobre, la General Petroleum Corporation, son vis-à-vis
    égyptien, qu’elle ne livrerait pas de pétrole en octobre…sans donner de raison.

    Même si selon le site d’information Sabq, qui cite une source au sein d’Aramco,
    la compagnie pétrolière saoudienne a assuré par la suite qu’elle n’avait pas décidé
    de suspendre ses livraisons de pétrole à l’Egypte et qu’il s’agissait juste d’un
    réaménagement de la part de production de l’Arabie Saoudite sur les marchés
    internationaux suite à l’accord de réduction de la production conclu en septembre
    dernier à Alger par les membres de l’OPEP, le mal a été fait pour l’Egypte. Le
    Caire a d’ailleurs annoncé au pied levé mardi avoir lancé des appels d’offres pour
    son approvisionnement en pétrole.
    Une alternative au pétrole saoudien
    Le gouvernement a lancé «des appels d’offres sur les marchés internationaux pour
    importer la quantité nécessaire pour octobre», a indiqué un porte-parole du ministère
    égyptien du Pétrole, Hamdy Abdel Aziz. «Nous avons ouvert une ligne de crédit à
    la Banque centrale et nous allons bientôt avoir un accord», a-t-il ajouté.
    Très
    dépendantes du pétrole saoudien, les autorités égyptiennes doivent en effet
    rapidement trouver une alternative. Le Caire importe chaque mois 1,75 million de
    tonnes de produits pétroliers, dont 40% du royaume wahhabite.La décision saoudienne
    est intervenue au lendemain du vote de l’Egypte en faveur de la résolution russe sur
    la Syrie au Conseil de sécurité demandant notamment le départ des membres du
    Front Fateh Al Cham de l’est d’Alep. Riyad a estimé avoir été poignardé dans le dos
    par l’Egypte.
    Le Front Fateh Al Cham est considéré comme faisant partie de l’opposition acceptable par Riyad mais comme un groupe terroriste par Le Caire. Ce n’est pas tout. L’Arabie Saoudite a une position tranchée en ce qui concerne le départ de
    Bachar Al Assad et y voit la solution à la crise. L’Egypte est favorable, pour sa part, à
    une solution politique qui inclut M. Al Assad. En somme sur le dossier syrien, l’Egypte
    et l’Arabie Saoudite ne sont pas dans le même camp.
    A la suite du vote, l’ambassadeur
    saoudien à l’ONU, Abdallah Al Mouallimi, déçu, a déclaré à Al Jazeera qu’il était
    «pénible que les Sénégalais et les Malaisiens aient des positions plus proches du
    consensus arabe que celle du représentant arabe (l’Egypte, ndlr)». Cette déclaration
    suffit à elle seule à faire le parallèle avec la décision d’Aramco. Pour beaucoup
    d’observateurs, cette suspension des livraisons de pétrole est indéniablement motivée
    par des considérations politiques. En Egypte on en est, en tout cas, fortement convaincu.
    Dans les deux pays, on ne parle toutefois pas encore de crise.
    Dans les faits, la crispation
    est cependant bien là. L’Arabie Saoudite était jusque-là considérée comme l’un des
    principaux soutiens du président égyptien Abdelfattah Al Sissi. Un soutien qui s’explique
    en partie par la guerre menée par l’Egypte aux Frères musulmans que la monarchie
    wahhabite considère comme faisant partie de ses pires ennemis. Il semble qu’en
    contrepartie de ses importantes aides financières accordées annuellement aux Egyptiens,
    Riyad attend aujourd’hui bien davantage de son «allié».
    Les développements actuels
    montrent que le roi Salmane veut une Egypte servile, suiviste et prête à satisfaire au
    moindre de ses caprices.Ce que le président Al Sissi que l’on a souvent présenté comme
    étant l’homme lige de Riyad n’est visiblement pas prêt à accepter. Il faut se rappeler que
    la tension entre les Egyptiens et les Saoudiens avait commencé à monter au mois d’avril dernier.
    Beaucoup d’Egyptiens avaient en effet mené campagne contre la remise à l’Arabie Saoudite de deux îles situées à l’entrée du golfe d’Aqaba en mer Rouge. Même si la
    campagne a été réprimée par le pouvoir égyptien qui a procédé à un millier
    d’interpellations, les échanges acerbes avaient commencé sur les médias des deux pays.
    Ce que les Saoudiens ont mal encaissé. Ceux-ci n’apprécient également pas l’engagement
    à minima du Caire au Yémen, un pays qui est considéré par tous en Egypte comme le «Vietnam égyptien».
    Le cauchemar russe et iranien.Par ailleurs, les Egyptiens ne
    voient pas l’Iran comme un ennemi stratégique. La décision des Egyptiens de se
    rapprocher militairement de la Russie peut expliquer aussi le courroux saoudien. A ce
    propos, le président Al Sissi ne s’opposerait pas à l’installation d’une base russe dans
    son pays. La Russie a d’ailleurs confirmé dernièrement le lancement de pourparlers avec l’Egypte pour la réutilisation de l’ex-base soviétique de Sidi Barrani se trouvant sur le
    littoral méditerranéen.
    L’objectif de la Russie semble être de regagner les positions
    qu’elle avait perdues au lendemain de l’éclatement de l’Union soviétique. Une telle
    perspective provoque visiblement des cauchemars à l’Arabie Saoudite, surtout que
    «l’Oncle Sam» semble de moins en moins soucieux de son sort et que l’Iran s’impose, doucement mais sûrement, sur l’échiquier régional comme un acteur de premier plan. Maintenant, il faut voir jusqu’où peuvent aller ces tensions et si l’Egypte et
    l’Arabie Saoudite se passeraient vraiment objectivement l’une de l’autre.

    Zine Cherfaoui




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    Post Pas de pétrole saoudien pour le deuxième mois consécutif

    Pas de pétrole saoudien pour le deuxième mois consécutif

    Egypte
    le 08.11.16 | 10h00
    L’Egypte ne recevra pas de pétrole de la compagnie saoudienne Aramco
    en novembre pour le deuxième mois consécutif et doit à nouveau s’approvisionner sur les marchés internationaux, a annoncé hier
    un responsable du ministère du Pétrole, cité par l’AFP.

    Le géant pétrolier saoudien a décidé de ne plus approvisionner l’Egypte en
    octobre, au moment où les deux pays ont fait éclater leur désaccord au sujet
    de la Syrie. Le Caire s’est rapproché de la Russie, alliée du président syrien
    Bachar Al Assad, tandis que Riyad soutient des groupes d’opposition au
    régime syrien. L’Arabie Saoudite avait passé un accord en avril avec l’Egypte
    pour la fourniture, sur cinq ans, de 700 000 tonnes de produits pétroliers par
    mois, pour une valeur de 23 milliards de dollars (20,8 milliards d’euros). En
    octobre, Le Caire a dû lancer des appels d’offres sur les marchés internationaux
    pour assurer son approvisionnement.«En novembre, nous achèterons sur des

    marchés internationaux», a déclaré hier le responsable du ministère, ajoutant que l’Egypte n’a pas été informée d’une éventuelle reprise des livraisons d’Aramco.
    L’Arabie Saoudite a soutenu le maréchal Al Sissi pour faire chuter du régime des
    Frères musulmans dirigés par Mohamed Morsi. Elle a versé des milliards de
    dollars d’aide au Caire depuis la chute du régime islamiste de Mohamed Morsi,
    en 2013. Le soutien saoudien au régime égyptien actuel s’est également manifesté
    par une aide économique significative à l’Egypte. L’Egypte a voté, le 8 octobre
    2016 au Conseil de sécurité des Nations unies, en faveur d’un projet de résolution
    russe sur la situation à Alep, projet auquel l’Arabie Saoudite s’est opposée. Le représentant saoudien à l’ONU, Abdallah Yahya Al Mouallimi, s’est demandé
    comment certains pays non arabes soient plus proches des positions arabes que l’Egypte. Il a qualifié le vote égyptien en faveur du projet de résolution russe de «douloureux» pour l’Arabie Saoudite. Quant au président Al Sissi, il a relevé la

    nécessité de préserver les relations avec les monarchies du Golfe, mais dans le
    respect de la souveraineté nationale : «Nous tenons beaucoup à nos relations
    historiques avec nos frères dans le Golfe» mais «dans le cadre du respect mutuel
    de la souveraineté» des pays. «Si l’on veut une véritable souveraineté dans les
    prises de décision, il faut savoir que les nations qui sont souveraines dans leurs
    décisions souffrent, elles souffrent beaucoup (...) Ceux qui veulent exercer leur
    libre arbitre doivent endurer.» L’Arabie Saoudite n’a pas apprécié aussi la
    coopération mitigée de l’Egypte avec la coalition arabe dans sa guerre contre les Houthis au Yémen, Le Caire, qui fait partie de la coalition menée par Riyad,
    ayant refusé d’envoyer des troupes au sol.

    Rédaction internationale


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