Les ingénieurs de Google veulent rendre disponibles des briques de leurs outils de machine learning et d’intelligence artificielle à la communauté des makers utilisant le minuscule ordinateur.

Le Raspberry Pi confirme son rang de carte incontournable : après les Microsoft, Amazon ou Facebook, Google veut se faire une place au cœurs des solutions logicielles du nano ordinateur le plus célèbre du monde. Le blog officiel de la fondation Raspberry Pi annonce que Google a ouvert un long questionnaire à destination de la communauté des makers travaillant avec la petite carte d'origine britannique.

Raspberry Pi Compute Module 3, le cerveau modulaire de votre futur robot ?
Le premier objectif affiché est de proposer assez rapidement des briques d’intelligence artificielle et de machine learning capables de fonctionner avec le modeste processeur embarqué par les Raspberry Pi. Google semble dans les starting blocks puisqu’il demande aux makers, dans ce questionnaire, quels sont les projets sur lesquels ils pensent avancer dans les 6 mois qui arrivent.

Google semble ratisser large quant aux projets, le questionnaire abordant un grand nombre de sujets, de l’internet des objets (IoT) en passant par la robotique, les technologies de reconnaissance de voix/texte/visage/sentiments en passant par la domotique, les drones ou les projets visant à palier des handicaps. Puisque le monde du Raspberry Pi est en effervescence, Google délaisse les cannes à pêche au profit d’un grand chalut ! Selon la fondation Raspberry Pi, Google serait prêt à mettre à disposition ses puissants outils de navigation ou d’analyse prédictive. Charge à la communauté de les implémenter dans leurs projets quand ils seront disponibles.

Raspberry Pi, le chouchou des géants du net

Facebook a mis à disposition du code pour transformer un Raspberry Pi en chatbot, Amazon a ouvert un dépôt logiciel GitHub pour déployer son intelligence artificielle Alexa quand Microsoft est allé jusqu’à développer une version de Windows 10 dédiée à l’IoT : tous les géants du net développent ou portent des logiciels pour la petite carte de bidouilleurs.

Une approche judicieuse puisque les développeurs qui implémentent ces solutions sont soit des professeurs, soit de futurs étudiants qui pousseront les technologies à leur tour. Espérons que ces offensives douces ne pervertissent pas, à terme, l’esprit d’ouverture et open-source de ce qui est, à la base, un projet d’ordinateur à bas coût à visée éducative.