Europol vient d'annoncer le lancement d'une nouvelle plateforme en ligne visant à lutter contre l'extorsion par piratage.


Parce que les ransomwares sont de plus en plus nombreux à se diffuser sur la toile, Europol s'est rapproché d'Intel Security et de Kaspersky Lab pour la mise en ligne d'un outil en ligne les visant spécialement.

Les ransomwares fonctionnent sur un principe simple : l'utilisateur est amené à télécharger un fichier vérolé qui s'installe sur sa machine et entame un chiffrement de l'ensemble de ses données. L'accès au terminal est ensuite verrouillé et un écran invite l'utilisateur à régler une somme variable au pirate pour obtenir la clé de déchiffrement lui permettant de récupérer ses accès.
C'est spécialement pour lutter contre ce type d'escroquerie en ligne qu'a été lancée la plateforme "No More Ransom" (www.nomoreransom.org), un portail "destiné à informer le public des dangers de l'extorsion par piratage et à aider les victimes à retrouver leurs données sans devoir payer une rançon aux cybercriminels".
L'Office européen des polices a indiqué que "l'extorsion par piratage est une menace élevée pour la police européenne. Près de deux tiers des pays membres de l'Union européenne mènent des enquêtes au sujet de cette forme d'attaque."
Entre les différents conseils prodigués pour tenter d'éviter de se retrouver pris en otage, la plateforme propose également quelque 160 000 clés de déblocage.
Il est conseillé aux victimes de ne pas payer la rançon avant d'avoir prévenu les autorités d'autant que le fait de payer ne garantit pas non plus que les pirates partageront la clé de déchiffrement.
D'ailleurs, le fait de payer la rançon exigée participe au financement de l'économie clandestine et entraine automatiquement une hausse des activités cybercriminelles.
Entre 2015 et 2016, le nombre de victimes a été multiplié par 5, passant de 131000 à 718000 selon Kaspersky Lab. Par ailleurs, ces campagnes de ransomware se montrent de plus en plus rentables pour les pirates.