Vous êtes-vous déjà demandé comment se forment les volcans ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, 90% de ces monstres capables d’exploser, et d’anéantir des villes entières se trouvent en fait au fond des océans. Nous allons voir dans ce dossier les raisons de leur formation, leurs répartition et types, et leurs dangers.



Sur notre planète, les volcans se forment à cause de la remontée et de l’accumulation de magma au dessus de la croute terrestre, que ce soit sur les terres émergées ou au fond des océans. Quand on parle de magma, on parle de roche en fusion partielle, en général en provenance des profondeurs du manteau terrestre, et plus occasionnellement de la croute terrestre, chauffée par la friction des plaques tectoniques les unes contre les autres.
Le magma qui remonte se solidifie plus ou moins rapidement dès qu’il entre en contact avec l’atmosphère ou l’eau des océans. Une fois froid, le matériau solidifié, le basalte, peut servir de support à d’autres coulées de lave. En s’accumulant entre deux éruptions, et malgré le phénomène d’érosion, le cône volcanique se forme, et il peut devenir très haut, formant des montagnes et de nouvelles îles pas toujours stables (au moins au début).
Les éruptions volcaniques peuvent être associées à des phénomènes plus ou moins dangereux : rejets de gaz toxiques et de cendres, explosions avec projection de roche et de tephras, nuées ardentes, coulées de laves provoquant des incendies, etc. La montagne conique habituellement formée par les volcans est désignée sous le nom de caldeira.
Pourquoi les volcans se forment-ils ?

En fait il y a trois endroits où les volcans peuvent se former. Par ordre d’occurence, ce sont les rifts où les plaques tectoniques s’éloignent les unes des autres, les zones de subduction où des plaques, convergentes, passent l’une sous l’autre, et des zones étranges que l’on appelle des points chauds, ou hot spots, souvent au beau milieu de plaques.
Il y a encore beaucoup de choses que l’on ne sait pas, notamment la raison exacte des points chauds, dont l’origine, profondément enfouie sous la Terre, est encore difficile à étudier. Pour les deux autres cas c’est plus simple : sur les rifts par exemple, la pression du magma pousse les plaques à s’éloigner, et cet espace laissé « vide » est immédiatement rempli de magma.
Au fond des océan, cela se manifeste par de lentes coulées de lave qui durcissent rapidement, formant des sortes de coussins et cheminées de basalte. Les rifts se trouvent principalement au fond des océans. Mais parce qu’ils occasionnent la formation de grands volcans, ceux-ci affleurent parfois à la surface pour former des îles. C’est le cas, par exemple l’Islande, parcourue par de nombreux volcans. Et on y trouve des traces visibles du rift qui parcourt l’île.
Dans les zones de subduction, le magma se forme souvent plus près de la surface, à cause de la fusion de la croute liée à l’énorme friction des plaques les unes contre les autres. Forte d’une immense pression, roche fondue remonte alors vers la surface pour former des volcans. Le Japon est sur une zone très active de subduction, et on y trouve de très nombreux volcans.


Où se trouvent la plupart des volcans ?

En fait on pense souvent à tort que la plupart des volcans sont sur les terres émergées. C’est une erreur, puisque 90 % des volcans se trouvent en réalité au fond de l’eau, sur les rifts océaniques. Particulièrement dans la ceinture de feu du Pacifique (75% des volcans actifs se trouvent sur le pourtour de l’océan Pacifique) et en Atlantique sur la dorsale océanique.
Evidemment, même si la plupart des volcans se trouvent sous les océans, ce sont ceux sur Terre qui font le plus souvent des dégâts. Ainsi l’Indonésie, les Philippines, le Japon, le Mexique, l’Ethiopie, le Guatemala, l’Equateur, l’Italie, El Salvador, le Kenya ou encore l’Islande sont régulièrement touchés par des éruptions (et des séismes). Les conséquences d’une éruption peuvent être extrêmement graves, surtout en l’absence de système d’alerte.
Il y a principalement deux types d’éruptions, les éruptions effusives, associées aux « volcans rouges » avec coulées de laves, et les éruptions explosives, plus dangereuses, associées aux « volcans gris ».
Quels dangers les volcans font-ils courir à leurs riverains ?

Les volcans sont associés à une série de phénomènes directement ou indirectement mortels. Ainsi, la plupart des morts consécutifs à une éruption le sont à cause des nuées ardentes, aux glissements de terrains et aux famines et épidémies. Dans une moindre mesure, bien que cela dépend forcément de la zone du globe dont on parle, l’autre gros risque est celui de tsunami. Les chutes de rochers, les gaz et les coulées de lave représentent un risque significatif.
Les nuées ardentes sont des nuages gris faits de gaz volcaniques et de tephras (roches projetées par l’éruption) à plus de 600°C. Ils sont souvent dévastateurs car ils dévalent les pentes à plusieurs centaines de kilomètres par heure, en glissant sur le sol. Ils franchissent facilement des obstacles et il est donc très difficile d’y échapper lorsque l’on a la malchance de se trouver sur leur passage. Ces nuées se forment lorsqu’un dôme ou d’une aiguille de lave.

Outre ces risques, celui lié aux séismes est également potentiellement dévastateur, particulièrement dans les pays où manquent les normes anti-sismiques ou peu développés. Pour en apprendre davantage sur les volcans et leur formation, nous vous conseillons cette vidéo de C’est pas Sorcier sur le sujet :




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